
Ce matin, dans le journal romand Le Matin Dimanche », un article a retenu mon attention et a engendré la rédaction de ce long billet, écrit « à chaud » et que j’essaie d’articuler avec d’autres billets et réflexions déjà présentes sur mon blog. Son titre : « La gauche met la pression sur les boissons sucrées », où on nous explique que sous la coupole fédérale, la socialiste genevoise Laurence Fehlmann Rielle fait de son combat contre le sucre un combat politique. L’objectif serait d’imposer aux industriels une réduction de la quantité de sucre dans leurs recettes, afin de lutter contre l’obésité en Suisse et pour encourager une meilleure consommation.
L’obésité en Suisse, un enjeu de santé publique
« En Suisse, 43 % de la population adulte est en surpoids ou obèse et 12 % est concernée par l’obésité (ESS 2022). Environ 15 % des enfants et des adolescents sont en surpoids ou obèses et 3 % sont concernés par l’obésité (étude EPF 2017) » nous indique le site de la confédération. Cette problématique revêt une dimension publique, car le surpoids entraîne une augmentation de nombreuses complications physiques, avec un coût considérable. Parmi les principaux risques, on retrouve le diabète, l’hypercholestérolémie, les maladies cardiovasculaires, les troubles respiratoires, l’arthrose, les problèmes digestifs, les déséquilibres endocriniens, ainsi qu’une élévation du risque de certains cancers et de troubles psychologiques.
Dans son édito du même journal, le rédacteur en chef, Patrick Monay compare le problème du sucre au problème du tabac et de la fumée passive, expliquant qu’on peut « dès lors comprendre que certains veuillent emprunter une voie similaire pour juguler un autre problème de santé publique, la consommation excessive de sucre. » S’il s’agit bien d’un problème de santé publique, le comparer à la fumée passive est déjà un non-sens, puisque lorsque l’on fume, on n’attente pas qu’à sa santé, mais à celle des autres. Allumer une cigarette dans un lieu public nuit directement et dès la première bouffée aux personnes qui entourent le fumeur, ce qui justifie purement et simplement l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Boire un soda sucré ne porte atteinte qu’à l’intégrité physique du buveur, et non de ceux qui l’entourent. Comparer la consommation de sucre à la fumée passive revient à déplacer totalement le problème : la règle, l’injonction ne changeront rien si les individus ne prennent pas intimement conscience du problème. Interdire la cigarette dans les lieux publics fait que les personnes se soumettent à l’interdiction légale, sans garantir qu’elles comprennent pour autant les raisons d’une telle interdiction, voire qu’elles soient d’accord avec elle, quand bien même « le bon sens » leur donne tort.
Si l’obésité est un problème de santé publique, ce n’est pas du côté des lois ou des industriels qu’il faut regarder premièrement. La démarche de la politicienne genevoise s’apparente à donner un poisson au lieu d’apprendre à pêcher à celui qui est dans le besoin. Si l’on veut réellement s’attaquer au problème de l’obésité, il faut avant tout donner aux individus les moyens d’être acteurs de leur propre santé. Cela passe par l’éducation alimentaire dès le plus jeune âge, la sensibilisation aux bienfaits d’une alimentation équilibrée et à la pratique régulière d’une activité physique. Les entreprises produisent ce que les consommateurs demandent : c’est donc en modifiant la demande que l’on peut espérer un changement durable de l’offre. C’est en apprenant à mieux choisir que chacun peut améliorer son bien-être, sans attendre qu’une taxe ou une loi ne le fasse à sa place.
La question de l’aliénation
Cependant, il convient de nuancer cette idée selon laquelle les industriels ne feraient que répondre à la demande des consommateurs. En réalité, les consommateurs restent largement influencés, voire aliénés, par des stratégies marketing particulièrement habiles, conçues pour créer artificiellement des besoins et encourager la surconsommation. Publicités omniprésentes, packaging attractifs, promotions agressives : tout est fait pour séduire et fidéliser les clients, y compris au détriment de leur santé. Cela ne signifie pas que la responsabilité individuelle doit être écartée, mais qu’elle ne peut s’exercer pleinement que si les individus disposent des outils nécessaires pour résister à ces mécanismes d’influence.
Nous évoluons dans un système ultralibéral où les logiques de marché priment sur les considérations de santé publique. Dans ce modèle, la création artificielle de besoins devient un moteur économique essentiel : l’industriel n’est pas seulement un fournisseur répondant à une demande existante, mais un acteur proactif qui façonne cette demande à son avantage dans le but d’engranger le plus de profit possible. Par des stratégies marketing agressives, des investissements massifs dans la publicité et une présence omniprésente sur les points de vente, il enferme le consommateur dans une logique de surconsommation, tout en lui donnant l’illusion du libre choix.
Cette aliénation n’est pas anodine : elle repose aussi sur une dépendance physique créée de toutes pièces, notamment grâce aux produits ultra-transformés, qui jouent sur des facteurs addictifs comme le sucre, le sel et les graisses saturées. Le problème n’est donc pas seulement une question d’éducation individuelle ou de responsabilité personnelle, mais bien une conséquence structurelle du système économique dans lequel nous vivons.
Face à cette aliénation, il devient nécessaire de poser la question de la régulation du marché : faut-il accepter que la santé des populations soit sacrifiée sur l’autel de la croissance économique ? Les solutions ne peuvent pas se limiter à une responsabilisation individuelle, car dans un tel environnement, même les individus les plus informés peuvent se retrouver piégés. C’est donc une réflexion plus large sur le rôle des pouvoirs publics et sur la place que nous voulons accorder à la logique marchande dans nos vies qui doit être engagée.
Les autres facteurs de l’obésité
L’obésité et le surpoids ne peuvent pas être réduits à un simple excès de sucre ou à une mauvaise alimentation individuelle. C’est un problème bien plus profond, enraciné dans le fonctionnement même de nos sociétés modernes. Nous évoluons dans un environnement obésogène où tout, des modes de production aux habitudes de consommation, favorise la prise de poids. Ce phénomène résulte d’un système économique qui valorise la rentabilité à court terme et encourage la surconsommation, au détriment de la santé des individus.
La société de consommation incite à l’hyper-disponibilité de produits transformés riches en calories et pauvres en nutriments. Les industriels, guidés par la logique de marché, cherchent à maximiser leurs profits en rendant ces produits attractifs et omniprésents. Cependant, leur responsabilité ne s’arrête pas là : cette logique ne prospérerait pas sans un cadre social et culturel qui valorise la rapidité, le confort, la consommation effrénée et le divertissement. Ainsi, les individus se retrouvent piégés dans une spirale où l’on mange souvent trop, mal et sans véritable conscience des impacts à court, moyen et long terme.
Mais, les responsabilités sont partagées. L’ultralibéralisme a créé un modèle de vie qui conduit à la sédentarité, réduit le temps consacré aux repas et impose des rythmes de vie stressants, qui eux-mêmes favorisent la malbouffe. Le manque de sommeil, le stress chronique et le peu d’accès à une éducation nutritionnelle de qualité sont autant de facteurs qui amplifient le phénomène. Ils contribuent eux-mêmes à engraisser le problème du surpoids. Manger trop sucré et trop gras contribue certes à un surpoids. Le problème ne réside pas dans le fait de simplement manger trop sucré et trop gras. Puisque ce comportement est largement encouragé et nourri par le déficit de sommeil général, le stress que subissent les personnes (générant du cortisol et favorisant le stockage de graisses), et le besoin de s’évader et de prendre du plaisir justifiant ainsi les écarts et les excès, faisant souvent des exceptions la règle. Dans ce contexte, ce ne sont pas seulement les individus ou les industriels qu’il faut blâmer, mais bien la manière dont nos rythmes de vie organisent la vie autour de la consommation continue. Le problème est aussi collectif.
En somme, l’obésité n’est pas juste une question de choix personnel ou de réglementation de l’industrie agroalimentaire. C’est une conséquence directe de notre modèle économique et culturel, de la direction que nous avons prise comme société, qui transforme la nourriture, comme les personnes, en simple marchandise, génère des besoins artificiels et aliène les individus dans des habitudes de vie néfastes. Tant que l’on se contentera de traiter les symptômes, comme le sucre ou les produits ultra-transformés, sans remettre en question la notion de consumérisme et la société dans son ensemble, il sera difficile d’apporter une solution durable à ce problème de santé publique.
Analyser la sociologie des personnes concernées
Ceci étant dit, il me semble qu’une volonté d’ancrer ce débat dans le discours politique doit tenir compte, comme je l’ai dit, des personnes concernées avant de tenir compte des industriels. En l’occurrence, si on s’attarde un tout petit peu sur la sociologie des personnes concernées, on constate que ceux qui souffrent le plus de la malbouffe sont principalement les personnes les plus précaires et les personnes qui ont un niveau d’instruction bas. À noter que ces deux facteurs sont souvent liés, aggravant le problème.
Pour faire simple, les personnes issues de milieux socio-économiques faibles ont souvent un accès limité à des aliments sains et nutritifs, essentiellement en raison du coût élevé des fruits, légumes frais et autres produits alimentaires de qualité. Les produits bon marché, tels que les aliments ultra-transformés, riches en sucre, en sel et en graisses, sont plus accessibles financièrement et souvent plus pratiques à préparer, ce qui les rend attractifs, surtout lors de démarques agressives. En outre, le manque de temps, dû à des horaires de travail chargés et à des contraintes financières, empêche souvent de préparer des repas équilibrés à la maison, entraînant une dépendance à des repas rapides ou transformés. De plus, la vie dans des environnements urbains pauvres est souvent caractérisée par une faible disponibilité d’aliments sains (manque de supermarchés proposant des produits frais ou de marchés locaux), ce qui limite encore les choix alimentaires sains.
Les personnes ayant un faible niveau d’instruction, quant à elles, manquent souvent de connaissances nutritionnelles et peuvent peiner à comprendre les informations sur les étiquettes des produits alimentaires. Cela limite leur capacité à faire des choix alimentaires éclairés. L’éducation nutritionnelle est souvent moins accessible dans les milieux à faible niveau d’instruction, et la culture alimentaire véhiculée dans ces environnements peut favoriser des habitudes de consommation moins saines. En outre, une faible instruction peut aussi être liée à des ressources limitées pour apprendre de nouvelles compétences, comme la préparation de repas équilibrés. Enfin, le stress financier et social que subissent certaines personnes avec un faible niveau d’éducation peut les amener à privilégier la commodité et le plaisir immédiat, souvent associés à des aliments moins nutritifs.
Dans les milieux urbains, bien que l’on puisse avoir accès à une plus grande variété d’aliments, il existe plusieurs facteurs qui favorisent l’obésité. D’abord, les environnements urbains sont souvent associés à une forte densité de fast-foods et d’aliments ultra-transformés accessibles à tout moment, offrant des produits moins chers, mais souvent riches en calories vides, sucre, sel et graisses. Aussi, la sédentarité est plus courante en ville : les habitants peuvent avoir tendance à adopter des modes de vie plus sédentaires en raison de l’usage intensif des transports en commun, de l’utilisation de voitures, et de la prévalence des activités assises dans les espaces publics, les bureaux ou les maisons. Enfin, les inégalités socio-économiques sont souvent plus marquées en ville, et les populations plus pauvres, qui sont plus vulnérables à l’obésité, sont également celles qui ont un accès limité à des aliments sains, un espace extérieur pour pratiquer de l’exercice, ou même à des informations nutritionnelles adéquates.
Enfin, facteur essentiel, la sédentarité, notamment dans le cadre de la vie professionnelle. Les travailleurs sédentaires, qui passent la majeure partie de leur journée assis, sont particulièrement exposés à un risque accru d’obésité. Ce type de travail, souvent dans des bureaux ou à des postes informatiques, est associé à une faible dépense énergétique au quotidien. La sédentarité prolongée est un facteur de prise de poids. En effet, elle limite les occasions de bouger, de brûler des calories et favorise souvent des habitudes alimentaires moins saines, comme la consommation d’en-cas sucrés ou gras pour compenser l’ennui ou le stress, ou à manger rapidement dans de courts laps de temps de pauses. En outre, un travail sédentaire est souvent lié à des horaires de travail stricts et à une pression qui réduit le temps et la motivation pour faire de l’exercice physique en dehors des heures de bureau. Cela engendre un déséquilibre entre l’apport calorique et la dépense énergétique, contribuant à la prise de poids. Ce genre de comportement est largement encouragé, dans les médias français, par exemple, par un discours tranchant sur la notion de « valeur travail ».
Ce que devrait être un vrai travail politique
Un travail politique efficace en lien avec l’obésité devrait avant tout s’attaquer aux racines sociales et économiques du problème plutôt que de se concentrer uniquement sur les conséquences individuelles ou la réglementation de l’industrie. Il est crucial de comprendre que l’obésité et le surpoids sont avant tout des symptômes d’une société de consommation et de travail qui privilégie la productivité à la santé et qui marginalise les personnes les plus vulnérables, souvent les plus exposées aux mauvaises habitudes alimentaires. Ainsi, une politique de lutte contre l’obésité doit à mes yeux s’engager sur deux fronts en plus de taxer les industriels : d’abord en favorisant une éducation nutritionnelle accessible à tous, dès le plus jeune âge, et ensuite en réformant les conditions socio-économiques qui incitent les individus à se tourner vers des produits ultra-transformés, souvent plus abordables et plus pratiques. L’objectif doit être de reconnecter les personnes à la nourriture, à sa provenance, à l’artisanat et au terroir local, de leur donner les moyens de faire des choix éclairés, mais aussi de réduire les inégalités d’accès à des aliments sains.
De plus, le travail politique (surtout de gauche) ne peut pas se limiter à une sensibilisation individuelle ou à une réglementation des industriels. Il doit aussi s’attaquer à des enjeux plus larges comme les conditions de travail, la sédentarité et le stress généré par une organisation de la vie professionnelle qui, au lieu de privilégier le bien-être, conduisent à des comportements alimentaires compulsifs et déstructurés. Ainsi, une politique de santé publique en matière d’obésité doit considérer les facteurs environnementaux et les déséquilibres sociaux qui rendent certaines populations plus vulnérables que d’autres. En résumé, une politique globale et cohérente devrait viser à instaurer une réforme du système économique et social, tout en donnant aux individus les outils nécessaires pour être acteurs de leur propre santé. Il s’agit de créer un environnement propice à des choix sains et de libérer les individus des pressions extérieures qui limitent leur autonomie dans ces choix. Il s’agit de sortir les personnes d’un statut d’objet pour les rendre sujets.
Ainsi, se concentrer sur les industriels, c’est soigner les symptômes, mais encourager la racine du mal en mettant l’industrie au centre. Il me paraitrait bien plus sain et pertinent d’orienter l’action politique vers les personnes, en sortant des jugements que l’on peut avoir sur elles, et en proposant des actions concrètes visant le bien individuel et collectif sur le long terme. Trois exemples concrets : une intensification de la sensibilisation chez les plus jeunes, l’octroie de chèques alimentaires pour l’achat de fruits et légumes (uniquement) sous conditions aux foyers les plus pauvres, remboursement beaucoup plus systématique des activités physiques, notamment celles en lien avec le milieu associatif (clubs de sport locaux).
Un outil philosophique : La Boétie
Etienne de La Boétie, dans son œuvre Discours de la servitude volontaire, offre une réflexion puissante sur la condition humaine face à l’aliénation et la soumission à l’autorité, qui, à titre individuel, peut être un outil pertinent pour penser la singularisation et la sortie de l’état d’objet aliéné, vers un état de sujet libre. Son analyse de la servitude volontaire repose sur l’idée que la soumission à l’autorité et au pouvoir n’est pas le résultat d’une unique contrainte extérieure, mais résulte principalement du consentement des individus eux-mêmes à se soumettre. La servitude n’est donc pas imposée de manière absolue, mais s’établit grâce à un consentement tacite des opprimés, qui acceptent de se soumettre par habitude, peur ou manque de réflexion critique.
À titre individuel, la pensée de La Boétie, bien plus qu’un jugement sur les individus, devient un outil pertinent de libération en ce sens qu’elle invite à une prise de conscience radicale : l’individu doit comprendre que sa servitude, qu’elle soit politique, sociale ou psychologique, est en grande partie le produit de ses propres choix et de son adhésion à des structures de pouvoir qui ne dépendent que d’une forme d’acceptation collective. Blâmer l’oppresseur parce qu’il oppresse ne le fera pas changer. En d’autres termes, il n’y a pas de domination sans la complicité des dominés, et une fois que l’individu prend conscience de cela, il est en mesure de se détacher de ce rôle de sujet aliéné. « Soyez résolus à ne plus servir et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le (le maître, l’oppresseur) pousser, de l’ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre.« , écrivait-il.
La Boétie propose ainsi de questionner ce qui semble naturel, légitime ou inéluctable dans la soumission à l’autorité. Ce questionnement constitue une étape fondamentale pour toute personne souhaitant sortir de l’aliénation : prendre conscience que la liberté individuelle est avant tout une libération mentale. La singularisation, c’est-à-dire le processus par lequel un individu se distingue de la masse et se réapproprie sa subjectivité, passe donc par une rupture avec les habitudes de soumission et un travail sur soi pour ne plus se laisser guider par la peur, la routine ou l’influence extérieure.
Ainsi, à travers La Boétie, l’individu peut réaliser que la liberté ne dépend pas uniquement d’un changement extérieur (réformes politiques ou sociales, nouvelles législations), mais de sa capacité à se détacher intérieurement des structures aliénantes, à commencer par la libération de la pensée et de la conscience. Le véritable chemin vers la liberté passe donc par la reconnaissance de la servitude choisie et acceptée, et par l’acte volontaire de s’en affranchir, non par une rébellion extérieure, mais par une évolution intérieure vers un mode de vie où l’individu cesse de se laisser manipuler par les forces qui structurent son existence, pour devenir véritablement acteur de sa propre vie.
La servitude volontaire de La Boétie trouve une résonance particulière dans la société de consommation moderne, où l’aliénation des individus se manifeste par leur soumission aux normes et aux attentes collectives dictées par le marché. Comme dans le discours de La Boétie, où les opprimés se soumettent par habitude et par manque de conscience, aujourd’hui, les individus se laissent entraîner dans un cycle incessant de consommation, non par contrainte directe, mais par l’acceptation tacite des impératifs sociaux : posséder plus, être constamment connecté, suivre des standards de réussite et de plaisir imposés. Dans cette société, le désir devient souvent artificiellement modelé par la publicité, la mode et les réseaux sociaux, transformant des besoins fondamentaux en désirs fabriqués qui enchaînent les individus. Se détacher de cette logique, comme La Boétie le préconise, implique une rupture avec ces injonctions collectives et une réflexion radicale sur la liberté : une libération de la pensée et des habitudes qui conditionnent notre rapport à la consommation. Cela exige de reconnaître que cette soumission au désir de consommation, bien que présentée comme un choix individuel, est en réalité aussi une forme d’aliénation collective dans laquelle chacun se perd. En se libérant de ces contraintes extérieures, l’individu peut reprendre le contrôle de sa propre existence, en dehors des diktats de la société de consommation.
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[…] j’ai déjà abordé la politique dans mon précédent billet, autant continuer sur cette lancée et parler de Dry January tel qu’il a été abordé par […]
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