
Nous revoici avec un nouvel épisodes après une longue d’absence. Nos obligations familiales et professionnelles respectives nous ont tenu éloignés des micros quelques semaines. Nous nous sommes retrouvé dernièrement pour enregistrer la fin de l’arc ontologique. Cet épisode marque donc le début de la fin de cet arc. Nous arrivons au terme de nos réflexions sur le monde religieux spécifiquement, et nous amorçons un virage vers une plus grande ouverture dans le traitement de nos idées (à l’image de ce blog qui va petit à petit prendre une direction clairement moins religieuse/spirituelle). Néanmoins, il y a une boucle à boucler, comme pour acter corporellement cette coupure.
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Car ce qui a été dit, ce qui a été pensé, devait l’être. Il fallait en passer par là. Il fallait habiter ces questions, parfois jusqu’à l’épuisement, pour les comprendre de l’intérieur, pour en révéler les angles morts, pour oser les déplacer sans les trahir. Mais il serait absurde de confondre le chemin avec le but. À force de tourner autour du religieux, ses figures, ses structures, ses langages, nous risquions d’y rester enfermés. De devenir, à notre tour, les gardiens critiques d’un temple. Les marchands d’un temple.
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Il est temps pour nous d’ouvrir les fenêtres. Non pas pour renier ce qui a été accompli, mais pour ne plus en faire le centre de gravité de nos préoccupations. Le religieux n’est qu’un fragment du tissu symbolique de nous-mêmes, de nos sociétés. Et la foi, aussi précieuse soit-elle, ne peut prétendre à dire seule le sens du monde. D’autres territoires nous appellent. D’autres liens à dénouer ou à tisser. D’autres récits à écouter, d’autres imaginaires à convoquer.
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Nous voulons déplacer notre centre de gravité vers des questions de désir, de lien, de langage, de joie, d’éthique, de politique, de corporalité. Explorer les formes de vie qui résistent, les élans qui surgissent, les gestes qui réparent.
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Il nous reste un dernier pas à faire, une dernière tension à explorer : celle de l’arrachement. Puis nous pourrons, peut-être, commencer à parler depuis d’autres lieux.
[…] envie de passer à autre chose était déjà présente il y a quelques semaines, lorsque nous avons décidé, avec Davide, de mettre un terme aux discussio… Nous avons clos l’arc en cours et ils nous reste deux épisodes à publier. Nous avons mis de […]
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