Stase

Je mets ce blog en pause.

Pas d’échanges. Pas de débats. Pas de réaction sinon des certitudes figées, des sauts à la gorge et des insultes. Ce lieu, que j’avais imaginé comme un espace vivant, est devenu un mur. L’échange que j’avais imaginé il y a trois ans n’existe pas. Après quelque 170 billets, je sature.

Une rencontre a agi comme un détonateur. Un artiste, qui me parlant de l’œuvre de sa vie, m’a parlé du sentiment de saturation. L’espace d’un instant, sans dire que ce blog est l’œuvre de ma vie ni me comparer à cet immense génie, cela a fait écho en moi. J’ai réalisé que je saturais.

Je traverse une crise existentielle. Pas une fatigue passagère : une remise en question profonde.
Elle ne se limite pas à ce blog, mais écrire me semble de plus en plus vain. Lire, tenter de penser, publier, tout ça ne me traverse plus, ça glisse. J’en perds le goût, par manque d’altérité.

En ce moment, mes rendez-vous chez le tatoueur me font plus de bien que n’importe quel commentaire, n’importe quel texte, n’importe quelle lecture. La peau, l’encre, la brûlure, la joie. Quelque chose d’immédiat, de réel, et des liens vrais.

J’ai deux semaines de vacances pendant lesquelles je vais laisser résonner un peu la situation. Pendant lesquelles je vais aussi me débarrasser d’une grande partie de ma bibliothèque, histoire de dégonfler… et voir comment les choses évoluent en moi.

Alors je me tais. Je m’écarte. Sans plan. Sans promesse.

Un commentaire

  1. Zut, un blog de plus qui s’arrête. Hécatombe passagère? Fin des temps?

    Plein de succès pour tes réflexions et pour la suite. Et merci pour ce que tu as donné.

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